Histoire
Catégorie : Le village

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Remonter aux origines de notre village n'est pas chose facile. En effet, les sources documentaires sont rares et il est relativement difficile d'établir simplement une date précise pour la création de la commune de Rochetoirin.
Il faut tout d'abord se resituer dans un contexte régional et tenter de comprendre comment s'est développé notre Dauphiné au niveau géologique durant les époques les plus reculées, et quel rôle, par la suite, a joué notre commune dans ce contexte régional, durant l'Antiquité et jusqu'au Moyen Age.

Dès la fin de l'oligocène (ère géologique allant de -34 millions d'années à -23,5 millions d'années), notre région a connu une importante transformation géologique. En effet, on assiste alors à un soulèvement de la chaîne des Alpes, entraînant dans le même temps la formation d'une mer, qui se développe à l'ouest jusqu'au Massif Central. Cette mer, transformée par la suite en lac, puis definitivement asséchée, constitue enfin une zone de creusement de vallées fluviales, riches en alluvions.
Quelques millions d'années plus tard, vers la fin du Pliocène (dernière période du tertiaire allant de -5,3 millions d'années à -1,64 millions d'années) et pendant toute la Pléistocène (début du quaternaire débutant dès 1,64 millions d'années), la région du Bas Dauphiné aurait également subi quatre phases de glaciations, dont deux uniquement auraient laissé quleques traces de moraines.
Toutefois, durant ces périodes, le creusement des vallées n'a cessé de se poursuivre pour constituer notre relief local actuel, essentiellement composé de plaines et de plateaux. En ce qui concerne l'occupation humaine, seules quelques traces dans le Bas Dauphiné ont révélé la présence de groupes humains dès le Paléolithique, les autres traces étant attestées à l'époque gallo-romaine.

Ainsi, dans la région de La Tour du Pin, des monnaies datant de l'âge du bronze ont été retrouvées et révèlent la présence, sur ces terres, des Allobroges. De plus, près de l'église de Rochetoirin, une autre monnaie de bronze frappée avant le règne de l'empereur Constantin (probablement Lucius verus ou Commode) a également été retrouvée.
Toutefois, si on ne peut affirmer l'occupation de l'Homme dans cette région de la Gaule, on peut tout de même conclure à une zone de passage et de commerce importante, puisqu'une voie romaine passant par La Tour du Pin est mentionnée, entre autres, par Strabon et figure sur la table de Peutinger retrouvée à l'époque médiévale.

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A partir de la fin du XIème siècle, le château de Romanèche, dont il ne reste aujourd'hui plus qu'une tour, le mur de l'Est et quelques pans de murs de soutènement, apparaît dans le cartulaire de l'Archevêché de Vienne, avec Drogon de Romanèche en 1090. Son origine remonte cependant beaucoup plus loin puisque des fouilles réalisées à la fin du XIXème siècle ont révélé l'existence de constructions gallo-romaines dans la partie basse, sous la tour actuelle.
Au début du siècle précédent, des vestiges de nombreuses tours étaient encore visibles, ce qui peut faire penser à l'existence, à l'époque d'un important ensemble fortifié dont la tour encore existante datée du XIème siècle, reste aujourd'hui le seul témoignage. La maison que l'on aperçoit accolée à la tour et à l'ancien mur de l'Est est une construction de la fin du XIXème siècle. Enfin, on peut penser que le mur de l'Est était un rempart avec chemin de ronde menant directement au premier étage de la tour.
Actuellement, deux tilleuls, dont la plantation est estimée de la fin du XVIIème siècle ou du début du XVIIIème siècle, se dressent encore sur la "petite terrasse du couchant".

Un second château existe sur la commune, situé cette fois-ci de l'autre côté du village un peu en contrebas. Toutefois, il est beaucoup plus récent et ne se présente pas réellement comme un château. Entouré par une enceinte, il s'apparente plutôt à une importante maison bourgeoise avec dépendances et fermes autour.

La présence sur les terres de Rochetoirin de ces deux châteaux permet une meilleure compréhension de l'hisoire de la commune. Ainsi, Rochetoirin serait né à la Révolution, de la fusion de deux communes, Roche et Toirin. Une autre thèse situe en revanche cette union vers le XVème siècle. Quoi qu'il en soit, se développaient donc autour d'une chapelle : Roche, situé en contrebas du village, et Toirin, à l'endroit du cimetière à proximité de la Chapelle de Saint Clair de Toirin, aujourd'hui totalement disparue. Depuis la Révolution, les deux hameaux se sont donc regroupés sur le plateau pour former notre village actuel.
Edifiée en 1867, l'église fut construite au bord du plateau sur une sorte de terrasse offrant une vue imprenable sur l'ensemble de la région...

Extrait de "Si Rochetoirin m'était conté", livre en vente à la mairie.

Les maires de la commune :